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Le matelassier
Il semble que cette profession est moins ancienne que les autres “petits métiers”. En effet, à l’époque, la literie n’était guère compliquée : pour le sommier, des planches et pour le matelas, de la paille bourrée dans une toile de jute. Vint le temps où les sommiers à ressort et les matelas de crin ou de laine prirent le relais.Le travail du matelassier consistait à remplacer les ressorts des sommiers défectueux ainsi que le cardage de la laine ou du crin des matelas trop affaissés après un long usage. Il déplaçait son matériel, une cardeuse, vers les maisons qui l’employaient. Il restait en général une journée chez le client.
Le boucher ambulant
Il se déplaçait à la demande d’un client qui avait besoin de ses services, pour tuer un bovin accidenté et plus spécialement pour tuer le cochon. Dans chaque maison qui le pouvait, on élevait un cochon, on le nourrissait à peu de frais, surtout avec des restes du ménage, racines, pommes de terre ou céréales cuites. Lorsqu’arrivait le moment propice on faisait appel au boucher. Le tout se déroulant suivant un rite établi. Pour la famille concernée c’était une journée bien remplie. Tôt le matin, on mettait la chaudière en route pour chauffer l’eau qui servait à “éplucher” le cochon dans l’auge.Après l’avoir tué, on lui coupait la grosse veine du cou pour récupérer le sang qui servait à la fabrication du boudin puis on le suspendait pour l’ouvrir et le vider. Les proches voisins recevant un rôti, quelques boudins et atriaux qu’ils rendraient quand serait venu leur tour de tuer le cochon. C’était une occasion plutôt rare de manger de la viande fraîche. On n’allait pas souvent chez le boucher, une partie du cochon débité allait au saloir.
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Source SCIENTRIER - Bulletin Municipal - avril 2000