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Dans la partie du haut, on trouve un énorme bloc calcaire erratique appelé la pierre Barmira (pierre de la Balme = abri-grotte); on y a trouvé des restes de foyer, d'ossements et de poteries (présence protohistorique et romaine). Le musée d'Annecy a acquis récemment trois vases romains en pierre ollaire (schiste assez tendre). La paroisse Saint-Maurice est très ancienne; le chapitre cathédral de Genève y possédait de très nombreux droits, dont les dîmes qu'en 1329 il louait pour cent trente coupes de blé, mesure de La Roche, et des droits de justice exercés par un juge dit juge de Foron. L'église actuelle est assez massive, on pouvait y lire sur la porte d'entrée la date de 1511; à l'extérieur, un vieux cadran solaire de 1757, récemment repeint. La population est de 487 habitants en 1561; en 1605, de 36 feux, soit 180 âmes.
Le territoire était partagé entre les seigneuries de Bossy, de Sery, d'Arenthon et du comté de Boringe qui fut créé le 16 octobre 1693 en faveur de Janus de Bellegarde, marquis des Marches (marquis-marches, même sens).
Au lieu-dit Vers l'Eglise, il existait au Moyen Age un bac qui reliait la paroisse au prieuré de Contamine-sur-Arve; il y avait vers 1519 une chapelle.
En 1978, les habitants de Bossy et de Vers l'Eglise restaurèrent cette chapelle cruciforme utilisée par la chorale de la commune.
Scientrier possédait deux châteaux: le château de Bossy, possession des de Thoire, a disparu; ne restent que quelques débris de murailles et la base d'une tour servant de four à la ferme. Le château du Vivier, élégant rappel du passé, est encore debout, avec deux tourelles. En 1538, Humbert, bâtard de Thoire, secrétaire ducal, y fait son testament; il reste en possession de la famille jusqu'en 1760. Il a été acquis après plusieurs autres propriétaires par des Genevois qui en ont assuré l'entretien.